Trésors vivants
Avez-vous déjà entendu parler des trésors vivants?
Contrairement à l’Occident où l’art s’est développé plutôt
indépendamment et de façon bien lue sophistiquée que l’artisanat, au Japon, les
arts appliqués, ou l’artisanat d’art comme on dit maintenant chez nous, se
distinguent par leur raffinement.
Depuis 1955, les trésors vivants sont des personnes
récompensées par le gouvernement japonais pour leurs créations contemporaines
basées sur des techniques de fabrication traditionnelle. Leur nom officiel est
«détenteur d’un bien culturel intangible important». Des trésors vivants sont nommés tous les ans pour promouvoir
et conserver les techniques artisanales japonaises traditionnelles. En retour
de l’allocation mensuelles reçue, le détenteur du bien s’engage à transmettre
son savoir-faire par l’enseignement. Les arts concernés sont avant tout la poterie-céramique,
puis la teinture, la laque, le travail du métal (dorure à l’or fin, fabrication
des sabres), les poupées japonaises, l’utilisation du bambou, la fabrication du
papier japonais. Les arts du spectacle sont aussi récompensés.
Influencés par les cultures continentales, chinoises et
coréennes à partir de l’époque de Heian, les arts traditionnels japonais se
sont développés de façon indépendante en utilisant les ressources naturelles
locales, variables selon le climat et la géographie. Commanditées par les
classes dominantes, les œuvres devaient posséder à la fois un aspect pratique
utilisable au quotidien, allié à une esthétique raffinée. La fondation de l’Association des Arts Décoratifs Japonais
qui a accompagné l’institution des trésors vivants a permis à la fois de
promouvoir le développement et d’assurer la transmission des savoirs faires,
mais également d’en faire connaître les richesses au grand public.
Sources. https://ja.wikipedia.org/wiki/重要無形文化財
https://ja.wikipedia.org/wiki/人間国宝
Splendeur du Japon: 95 trésors nationaux vivants.
Saison de Tokyo à Paris 1994,